04/06/2022

L’église Saint-Gérard (Marbotte)

L'église Saint-Gérard, de type grange, a été construite en 1781. Durant la Première Guerre mondiale, l’église est le seul bâtiment du village à être épargné par l’artillerie allemande. Le village de Marbotte appartient alors à l'arrière-front français. Cette église a la particularité d'avoir recueilli les corps des soldats tombés dans la région durant le premier conflit mondial (Bois d’Ailly, Forêt d’Apremont). Sur une plaque offerte par le Souvenir français, située à l’entrée de l'édifice, il est écrit : «Visiteur, qui que tu sois, recueille-toi dans cette chapelle. Des milliers de cadavres ramenés des lignes, ont, en attendant leur sépulture, reposé sur ces dalles, imbibées de leur sang. »



De plan très simple, l'église est composée d'une nef à vaisseau unique et d'une abside. La façade occidentale n'est percée d'aucune ouverture et ne porte aucun décor. L'entrée se fait par le côté sud. On y accède par un escalier à deux volées. Le clocher est placé au centre de la façade. D’importants travaux de restauration ont été réalisés à l’intérieur, à l’extérieur et aux abords de l’église en 2014 et 2015.



Dans le chœur, l'autel du souvenir, béni en 1922, est le centre religieux du champ de bataille symbolisé par la multitude des croix sur les murs convergeant vers l'autel. Celui-ci unit au sacrifice du Christ le sacrifice des soldats, représenté dans le bas-relief, et celui des mères, évoqué par la Pietà.



A gauche, un vitrail où le Sacré-Coeur de Jésus domine un soldat mourant en uniforme à pantalon rouge de 1914 (atelier Graff et Adam, Bar-le-Duc, 1922). À droite, un vitrail de la Vierge des douleurs avec, au-dessous, le premier pèlerinage de la veuve et des orphelins à la tombe de l'époux et du père.




Sur les murs, les drapeaux offerts par les familles et les amicales régimentaires (29e, 171e, 227e, 172e, 134e R.I.) montent une garde d'honneur perpétuelle auprès des nombreuses plaques posées par les familles de soldats tués au Bois d'Ailly et à la forêt d'Apremont.

Les vitraux de la mémoire : dans la nef, les vitraux commémoratifs évoquent le Marbotte ancien, qui fut une commanderie de l'ordre des Templiers, ainsi que le martyr des 30 000 morts français du secteur appartenant principalement au 8e corps.

1er vitrail : LES HOSPITALIERS DE SI JEAN DE JERUSALEM

REÇOIVENT DE RAYMOND DU PUY (1120) LEUR CONSTITUTION DÉFINITIVE ET LEUR ÉPÉE, QU'ILS S'ENGAGENT À TIRER SEULEMENT CONTRE LES ENNEMIS DE LA FOI. ÉTABLIS A MARBOTTE VERS 1150, ILS Y DEMEURÈRENT JUSQU'EN 1792. CE VITRAIL A ÉTÉ GÉNÉREUSEMENT OFFERT POUR PERPÉTUER LE SOUVENIR DE LA COMMANDERIE ET DE LA FAMILLE MOEY, QUI Y RÈSIDA DEPUIS 1755. 

Ce vitrail est dédié à l'abbé Hance, curé de Marbotte. Il est inspiré d'une toile de la galerie des Croisades au château de Versailles.




2e vitrail : DEBOUT LES MORTS !

L'ADJUDANT PÉRICARD DU 95e R. I. SENTANT SES HOMMES FAIBLIR ET NE VOYANT QUE DES MORTS ET DES BLESSÉS AUTOUR DE LUI RANIME LES COURAGES AU CRI DE « DEBOUT LES MORTS » ET REPOUSSE UNE VIOLENTE CONTRE-ATTAQUE ALLEMANDE AU BOIS-BRULÉ LE 8 AVRIL 1915.

Saint-Michel soutient les troupes françaises en uniforme de 1915 assaillies par des soldats allemands portant le casque à pointe. C'est au cours d'un assaut allemand au Bois Brûlé le 8 avril 1915 que l'adjudant Péricard (95e régiment d'infanterie), dans une défense désespérée, lance son exhortation devenue célèbre. Sentant ses hommes faiblir et ne voyant que des morts et des blessés autour de lui, il ranime les courages au cri de « Debout les morts !», formule du jargon militaire par laquelle le caporal de jour réveille les conscrits dans leur chambrée le matin (Jules Adam, peintre-verrier à Paris et Bar-le-Duc, 1925-1926).




3e vitrail : LA TRANCHÉE DE LA SOIF

LE COMMANDANT D'ANDRÉ (2ME BATAILLON DU 172ME R.I) ET LA 7ME CIE S'ÉTANT EMPARÉS DU BOYAU ALLEMAND ALIMENTANT LE SECTEUR (CORNE N.O. DU BOIS D'AILLY) SONT REFOULÉS, ENCERCLÉS ET PRIS PAR LA GARDE DE BERLIN APRÈS 60 HEURES D'UNE RÉSISTANCE HÉROÏQUE, SANS EAU, NI VIVRES, NI GRENADES (20-22 MAI 1915)

Jeanne d'Arc soutient la résistance des soldats français cernés par les Allemands. (Jules Adam, peintre-verrier à Paris et Bar-le-Duc, 1925-1926).




4e vitrail : LA PRIÈRE DANS L'ÉGLISE DU SOUVENIR

DES MILLIERS DE CADAVRES, RAMENÉS DES LIGNES, ONT REPOSÉ EN ATTENDANT LEUR SÉPULTURE, SUR CES DALLES QUI FURENT IMBIBÉES DE SANG. N'ASSISTEZ PAS À LA MESSE ICI, SANS PRIER POUR LES ÂMES DE NOS SOLDATS. NE PASSEZ PAS ICI SANS IMPLORER AVEC ST GÉRARD, PATRON DE MARBOTTE, LA MÉDIATION DE MARIE EN LEUR FAVEUR. 

Un prêtre assisté d'un enfant de choeur célèbre l'Eucharistie. Au registre supérieur, Saint Gérard patron de la commune implore la médiation de la Vierge en faveur des âmes des soldats. Les morts sont étendus sur le sol de l'église, dans l'attente d'une inhumation (vitrail dédié à l'abbé Marquet, fondateur de l'œuvre du souvenir de Marbotte, 1920-1926), (Joseph Benoit maître-verrier à Nancy, 1932).


 


Le calvaire des blessés

Dès le début de la guerre, les hôpitaux sont débordés par le nombre de blessés à cause de la puissance des armes utilisées. Il n'y a pas assez de trains et de véhicules pour les transporter tous. 

Les soldats touchés ou qui ne peuvent plus marcher attendent sous le bombardement l'arrivée des brancardiers. Ceux qui le peuvent essaient d'aller seuls jusqu'au poste de secours. Là on leur donne les premiers soins, ils sont vaccinés contre le tétanos. D'autres, incapables de marcher, seront transportés sur des mulets, suspendus dans une toile de tente ou simplement portés à dos d'hommes. 

Les mourants, on les abandonne. Un aumônier est souvent là pour les aider à affronter la mort. Il y a aussi les soldats qui tombent trop près des tranchées allemandes. Il est donc très risqué d'aller les rechercher. Ces blessés meurent le plus souvent sans aide. 

Les blessés légers retournent vite se battre. Les plus gravement mutilés sont envoyés vers un hôpital militaire à l'arrière. Ils voyagent dans un train peu rapide et inconfortable. Les médecins ont fait des progrès au cours de cette guerre en raison de la gravité des blessures. Malheureusement, beaucoup de blessés meurent après les opérations. Une fois guéris, certains pouront retourner à la guerre. D'autres, aveugles, gazés, mutilés repartiront chez eux. 



Quelques témoignages 
« Le poste de secours est encombré. Les blessés s'entassent. Le sol se couvre de portions rougies et gluantes de vêtements. L'odeur du sang écoeure. Manches retroussées, je travaille avec Vidaillac et Moreau. Un brancardier inscrit les noms et les blessures, ba clientèle misérable et boueuse afflue, s'embouteille autour de nous. Les brancards passent difficilement. Nous piétinons un mélange roussâtre de bave, d'eau, de sang et de coton jeté sur le sol. »
Paul Voivenel, Les Eparges 1915


« Voilà déjà 24 heures que j'ai été blessé par l'éclatement d'un obus et un gros éclat est retombé sur ma tête, heureusement que j'avais mon casque, je lui dois la vie ; aussitôt le coup reçu, j'ai ressenti une commotion terrible, mes mains se sont crispées et j'ai cru mourir, mais je suis revenu à moi au bout de quelques minutes et mon copain m'a fait un pansement avec le sachet que l'on a exprès. »
Un soldat de la 65ème DR
   

« Et des blessés se traînent, presque tous sans fusil, les cheveux collants, pâles et sanglants. Ils ont improvisé des écharpes avec des mouchoirs à carreaux, des serviettes, des manches de chemises. Ils marchent la tête courbée, tirés de côté par un bras qui pèse, une épaule tracassée ; ils boitent, ils sautillent, ils tanguent entre deux bâtons, traînant derrière eux un pied inerte …. Et nous voyons des visages, aux yeux fiévreux, barrés de pansements obliques qui laissent couler le sang le long de la joue ... »

Maurice Genevoix « Ceux de 14 »

« lls sont alignés au milieu de l'église sur le pavé entre un les bancs. Il y en a huit, neuf, dix, onze...  Je ne passerai pas. Leurs pieds me font peur, ils sont morts de la tête aux pieds. »

Paul Cazin « L'Humaniste à la guere »


« C'est dans cette église que reposaient les cadavres de nos Camarades ramenés des lignes en attendant que fussent prêtes leurs tombes dans les cimetières avoisinants. Des milliers de cadavres sont venus ici tour à tour. On les étendait devant le chœur, on les recouvrait d'une toile de tente. Une bénédiction, une prière, une dernière visite des camarades en réserve à l'étang. Puis le grand repos dans la grande nuit. Les dalles ici sont imbibées de sang.

L'Adjudant Péricard


Les murs de l'entrée de l'église sont recouverts de plaques de marbre blanc portant inscription des noms de très nombreux soldats tombés durant la bataille de Saint-Mihiel.


Triptyque du baptême du Christ "EN SOUVENIR DE MAURICE PARIS 27ME R. I. 14-12-14" : en trois parties, en-dessous de chacun des panneaux. "D. DONZELLI 1939" sur le panneau de droite, dans l'angle en bas à droite.



26/05/2022

Les dragées Braquier (Verdun)

La dragée est considérée comme la confiserie la plus ancienne de France. Elle aurait été créée au début du XIIIe siècle par un apothicaire de Verdun qui cherchait un moyen de faciliter la conservation et le transport des amandes qu’il utilisait.


La Maison Braquier créée en 1783, située à Verdun rue du Fort de Vaux, est la seule usine lorraine à fabriquer la dragée de façon artisanale et traditionnelle. Ci-dessous, un large extrait d’un article de la revue hebdomadaire Le Panthéon de l’Industrie (1891) [Gallica.bnf.fr] présentant l’historique de la maison Braquier.



Dragées de Verdun et autres produits de la Grande Usine du Château de Coulmier 


L’on n’ignore pas le lien et la date de l’invention française de la dragée [1783], ce bonbon exquis dont les innombrables créations ultérieures de la confiserie n’ont nullement réussi à faire dédaigner ni à diminuer la consommation ; si l’on ne savait pas l’époque de notre histoire à qui revient l’honneur d’avoir doté Verdun de cette fabrication originale qui lui a valu de si beaux bénéfices et une si grande réputation, cette lacune serait très certainement regrettée par les historiens de l’industrie. Mais cette lacune n’existe pas heureusement. Les livres nous apprennent que c’est au XIIIe siècle qu’un droguiste de Verdun (innommé malheureusement) eut l’heureuse idée de revêtir d’une couche de sucre les amandes qu’il s’était borné jusque-là à broyer pour les convertir en pâte, et que ces épices (c’est le nom que l’on donna d’abord à ces produits), profitant de leurs facilités de transport et de conservation, obtinrent un succès qui se développa de plus en plus et qui devint, pour le lieu de leur invention, une précieuse source de richesse.


 
Source : gallica.bnf.fr 

Voilà l’histoire du passé. Nous espérons que celle de l’avenir sera plus précise encore, et qu’en rappelant qu’une maison de confiserie du château du Coulmier, près de Verdun, a réussi à donner à cette spécialité du pays ainsi magnifique développement que sa production, triplée dans l’espace de trois ans, s’élève maintenant à 1,5 millions de kilogrammes par an, nous aurons donné un détail qui sera recueilli par les futurs historiens de cette industrie. Si nous pouvions faire connaître ce fait économique à nos descendants, nous en serions réellement fiers ; mais nous tiendrions en même temps à ce qu’ils sussent par nous que la maison Léon Braquier et Boivin, dont nous allons rappeler rapidement l’histoire, est très loin de s’être enfermée d’une façon exclusive dans cette intéressante spécialité de la dragée, et qu’on lui doit, entre autres curieuses inventions, une série d’articles explosibles dont nous signalerons plus loin quelques types des plus intéressants.

Les turbines à dragées sont inventées à la fin du XIXe siècle par les confiseurs Peysson,
 Jacquin et Delaborde. Elles remplaceront les bassines appelées "branlantes".
Source image : Wikimedia commons

Mais avant d’en venir là, rappelons brièvement que la dragée de Verdun obtint, à ses débuts, un si magnifique succès dans le monde de la noblesse qu’aucune dame, aucun jeune homme de ce monde, ne se croyait autorisé à se passer de porter sur eux un drageoir élégant.
La dragée, toutefois, ne fut très longtemps qu’un produit rugueux du genre de la praline, et ce ne fut qu’au commencement du XVIe siècle que l’on réussit à donner à ces amandes enveloppées de sucre ce magnifique poli qui les rendit dignes d’être offertes aux rois, aux reines, aux princes, aux princesses, aux évêques eux-mêmes, à l’occasion de leur entrée solennelle dans la localité où ils devaient exercer leur autorité.
Avec ce côté brillamment aristocratique de l’histoire de la dragée, nous sommes contraints de signaler un terrible revers de médaille : celui des dangers de sa fabrication qui, comprenant l’emploi de bassines agitées à la main, pendant des journées entières, sur des fourneaux ou brûlait du charbon de bois, provoquait un dégagement d’acide carbonique assurant aux malheureux ouvriers une santé déplorable, quand il n’amenait pas leur complète asphyxie.
Ce n’est certes pas aujourd’hui qu’il faudrait s’attendre à de pareils accidents, dans cette vaste usine du château du Coulmier, construit dans de magnifiques proportions par M. Léon Braquier, et où l’on ne s’est pas borné, dans l’intérêt du personnel, à adopter l’usage des vastes bassines plates créées à Verdun en 1852, et celui des bassines Peysson. On y a combiné, par tous les moyens possibles, des procédés de chauffage et des moyens de ventilation assurant une pureté d’air vraiment absolue. Il est bien entendu que cette maison, qui compte 108 ans d’existence, n’a pu réaliser dès ses débuts une pareille perfection. […]


Détruite durant la Guerre 1914-1918, l'usine du Coulmier sera reconstruite et modernisée.




Le petit-fils du fondateur, M. Édouard Boivin, eut, en 1878, une idée tout à fait décisive : celle de s’associer avec M. Léon Braquier, dont les capacités et les connaissances spéciales ne peuvent faire aucun doute pour les hommes compétents. L’association de ces deux hommes (rompue seulement au mois d’avril par la mort de M. Boivin, qui a laissé M. Léon Braquier seul chef de l’établissement) devait être puissamment féconde. Le père de M. Braquier avait fondé, à Verdun, en 1852, une fabrique de dragées à laquelle ils avaient aussi donné de grands développements. M. Braquier père, en effet, avait doublé, en quelques années, le chiffre de ses affaires, et avait dû, en 1858, pour suffire au développement incessant des commandes, transférer son usine au numéro 10 de la rue Mazel, s’y établir très largement, mais d’une manière cependant qu’il ne devait pas être longtemps suffisante.

En 1864, date à laquelle le chiffre de ses affaires se trouve apporté à 150 000 F et il dut s’annexer le numéro 12 de la même rue, et en 1871, la maison Braquier fait un chiffre d’affaires de 250 000 F.

C’est en 1878 que fut réalisée la féconde association des maisons Léon Braquier et Boivin, et que fut créée l’immense usine que nous venons de visiter sur l’emplacement du château du Coulmier.
[…]
Nous citerons un système d’obus que l’on peut allumer sans danger toujours pour le faire éclater et lui faire lancer sur la table non pas seulement d’excellentes dragées Verdun mais des devises, des charades, de la musique, des photographies… Et bien d’autres objets que nous ne citerons pas, pour en laisser la surprise aux amateurs. […] 

 





Fabrication 

Les ingrédients principaux sont des amandes (ou des noisettes, des pistaches, des pâtes de fruits, de la nougatine, du chocolat) du sucre et de l'eau.
  • L'étuvage des amandes triées se fait dans un local ventilé à 70 °C avec une hygrométrie de'± 30 %.
  • Le gommage des amandes a pour but de recouvrir les amandes d'un film et d'empêcher l'huile de migrer vers l'extérieur. Les amandes sont placées dans des turbines inclinées en rotation, et sont enveloppées à chaud de gomme arabique (acacia), de gomme-laque de blé ou des deux. Un repos de 24 heures est ensuite nécessaire pour que le gommage sèche.
  • Le grossissage consiste à recouvrir ces amandes gommées d'une fine couche de sucre vanillé. On utilise un sirop de sucre de concentration relativement élevée. Ce sirop est versé manuellement (à la louche) sur les amandes dans la turbine en mouvement. L'évaporation de l'eau est facilitée par une ventilation air chaud / air froid, pendant qu'un serpentin alimenté de vapeur complète le séchage. Le grossissage nécessite de 30 à 60 charges, suivant l'épaisseur recherchée.
  • La mise en couleur se fait à l'aide d'un sirop de sucre moins concentré et des colorants alimentaires autorisés.
  • Le lissage est l'étape finale destinée à donner aux dragées leur aspect de porcelaine et une surface parfaitement lisse avec des sirops de sucre aux concentrations décroissante.

Tradition 

La dragée a successivement été employée comme un médicament, comme un dessert précieux et comme un présent à offrir à l’occasion des grands événements. Aujourd’hui, on lance encore des dragées au-dessus des mariés à leur sortie de l'église afin de leur porter chance. L'amertume de l'amande alliée à la douceur du sucre symbolise les joies et les peines de la vie. On en offre également aux invités d'un mariage ou d'un baptême. La tradition veut que pour un mariage, 5 dragées soient offertes pour 5 vœux : fécondité, félicité, prospérité, santé et longévité. Le nombre impair symbolise également l’indivisibilité de l’union des mariés. 


Le musée



 


 


Le magasin d'usine