23/12/2022

Festival des crèches de Muzeray


Depuis 1998, le petit village de Muzeray (situé entre Étain et Longuyon) organise chaque année paire le Festival des crèches. Le projet a été initié par M. Paul Alexandre, un passionné d’origine belge, qui a reçu le soutien et l’aide des bénévoles de Muzeray. A l’origine, l’objectif était de récolter des fonds afin de restaurer l’église Saint-Firmin. De nombreuses animations sont proposées tout au long du festival qui accueille environ 15 000 visiteurs chaque année.

Pendant une vingtaine de jours, les visiteurs peuvent admirer des dizaines de crèches provenant du monde entier, exposées dans les granges, derrière les fenêtres des maisons, dans le jardin du curé ou tout simplement dans les rues du village, mais également dans l’espace muséographique Crecchio, créé par l’association Bethléem en 2005. À l'intérieur de cette ancienne grange datant de 1840 où l’on y faisait autrefois le négoce du vin et de la goutte, on y découvrira sur environ 200 m2 des centaines de crèches d’origine diverse dont certaines sont renouvelées tous les 2 ans, et bien-sûr la pièce maîtresse des lieux : le village provençal et ses 137 santons habillés dans un décor aux couleurs de la Provence qui n’est pas sans rappeler la crèche provençale qui avait été exposée dans l’ancien chœur de la cathédrale Notre-Dame de Verdun en décembre 2019.




La crèche de Noël est une mise en scène de la Nativité, c'est-à-dire de la naissance de Jésus Christ, sous forme de personnages immuables, avec la Sainte Famille (Marie, Joseph et l'Enfant-Jésus) dans la crèche (qui désigne une mangeoire) d'une étable ou d'une grotte. Cette iconographie originelle s'enrichit progressivement de personnages (les bergers, les anges, les trois Rois mages) et d’animaux (bœuf, âne, moutons, chameaux) entourant l'Enfant-Jésus nu ou emmaillotté dans son auge, son berceau ou sur la paille. La crèche de Noël peut être statique, mécanique ou vivante. 


À la fin du XVIe siècle, les Jésuites, conscients du pouvoir de la célébration de la Nativité, multiplient dans toute la chrétienté les crèches en modèle réduit telles que nous les connaissons aujourd'hui, s'en servant de catéchèse dans le cadre de la Contre-Réforme. Les crèches de Noël permettent à la piété populaire de s'exprimer lors de cérémonies liturgiques. Dans le cadre de la laïcisation de la fête de Noël, les crèches ne s'exposent plus seulement dans les églises mais aussi dans les maisons et les bâtiments publics.

Après la période de la Révolution pendant laquelle cette pratique religieuse est interdite, les crèches se multiplient dans les maisons de familles aisées sous forme de boîtes vitrées appelées « grottes » ou « rocailles » apparues au cours du XVIIe siècle. Au début du XIXe siècle, la crèche retourne dans les rues françaises essentiellement sous la forme d’automates mécaniques qui mettent en scène des personnages grotesques. Les crèches provençales avec leurs « santons » (du provençal santoun, « petits saints » plus petits et plus rustiques avec multiplication de personnages dans leur costume local représentant tous les métiers de l'époque dans un style naïf), se développent non seulement dans les églises mais aussi dans les maisons particulières à partir de 1803, juste après le Concordat de 1802.

La démocratisation des crèches domestiques est favorisée au XIX siècle par la fabrication en série des figurines en plâtre peint et leur diffusion par les marchands d'objets religieux, leurs matériaux, techniques et scénographies connaissant une grande variété. Cette vulgarisation correspond à l'âge d'or de la crèche de style sulpicien (mièvre, sans valeur artistique) entre 1860 et 1920. Au XXe siècle, la tradition de la crèche de Noël s'est développée dans le monde entier.

Le statut des crèches de Noël dans l'espace public en France suscite des polémiques et diverses décisions de justice contradictoires dans les années 2010 opposant une lecture littérale des règles nationales relatives à la laïcité et les traditions locales au sujet de l'installation de crèches de Noël par des personnes publiques. Le flou amène le Conseil d’État à se prononcer sur le fond en novembre 2016 en posant un principe d'interdiction et ses exceptions possibles.















L’heure de l’interro


Sources : Wikipédia 


17/12/2022

Vitraux de l’église Saint-Martin (Étain)

Les vitraux de l’église Saint-Martin d’Étain sont totalement détruits durant la Première Guerre mondiale. À la demande de la  Municipalité et de M. le Chanoine Bourlier, curé-doyen d’Étain, les verrières ont été réalisées par les maîtres-verriers Gruber Jacques (le père) et Jean-Jacques (le fils). Elles seront posées entre 1932 et 1935. Les maquettes ont fait l’objet d’une étude très poussée du Comité des Monuments Historiques. On remarquera les armoiries d’Étain et de la Lorraine au centre, ainsi que celles de certaines villes de France dont la paroisse principale est dédiée à saint Martin, ces dernières étant présentées dans des couronnes végétales de fleurs et de fruits.

Les grandes verrières du chœur 


Verrières du chœur dont le thème principal est saint Martin, saint patron de l’église
La charité de saint Martin
Job et Dieu le Père
Le miracle de la Messe de saint Martin
Le Christ en croix, la Danse de Salomé, la messe de saint Martin

Les blasons d’Étain et de la Lorraine
La mort de saint Martin, la Vierge de Pitié recevant saint Martin










St Jacques le Mineur, St Luc, St Paul
St Jacques le Majeur, St Barthélemy, St Marc
St Jean l’Évangéliste, St Thomas, St Simon
St André, St Mathieu, St Pierre



Les verrières de la nef : bas-côté Sud


St Paul et St Pierre sur fond de branches de marronniers 
Tiare et clés de saint Pierre dans le quadrilobe
En souvenir du maire Collin, 1931
St Maurice. En souvenir de Maurice Humbert, 1935 
Ste Marie-Madeleine aux pieds du Christ et instruments de la Passion
Famille Tabutiaux-Chantraine
Prêtre assistant un soldat mourant et veuves éplorées 
En souvenir du maire Henri Didion, président d’honneur des Anciens
Combattants - Offert par les familles des victimes 1914-18
Quadrilobe : Ange portant une couronne d’épines


Chapelle du Sacré-Cœur


Saint Pascal Baylon sur fond de pampres
Les deux disciples d’Emmaüs
Saint Urbain IV, pape sur fond de pampres

Apparition du Christ à Marie-Madeleine
Apparition du Christ à Marguerite-Marie Alacoque
Deux anges adorant un cœur rayonnant dans une couronne d’épines
Famille Brugnon - Famille Didier-Tabutiaux


Chapelle de la Vierge


L’Annonciation sur fond de roses - Quadrilobe : Jessé


Dieu le père au milieu de lys et d’étoiles (dans les soufflets)

Assomption de la Vierge - Anges musiciens 



Les verrières de la nef : bas-côté Nord


Jeanne d’Arc au bûcher - Jeanne d’Arc gardant les moutons
Reconnaissance à Jeanne d’Arc - Marguerite Gouverneur 27.7.33


Chapelle des fonts


Baptême du Christ 

Chapelle Saint-Joseph


L’Atelier de Joseph le charpentier 
Quadrilobe : le pélican mystique 

Chapelle Nord, 5e travée 


Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus protégeant l’Église
Apparition de la Vierge à sainte Barnadette Soubirous
Polylobe : Sainte Véronique présentant le Voile


Chapelle Nord, 6e travée


Sainte Barbe, patronne des sapeurs-pompiers
Sainte Catherine, patronne des jeunes filles (martyre dans le quadrilobe)
Sainte Cécile, patronne des musiciens et des chorales 

  


Corne d’abondance (verrière St Fiacre et St Isidore)

St Fiacre, patron des jardiniers 
St Isidore, patron des cultivateurs 

Bas-côté Nord, mur est 


Quadrilobe : Apparition du Christ à saint Paul sur le chemin de Damas

St Nicolas et le boucher s’apprêtant à couper la tête des enfants


 Nef, 7e travée, mur Nord



1. Écu du « Noli me tangere » (Ne me touche pas) surmonté
d’une banderole « Sainte Madeleine », d’un crâne et de 2 tibias
2. Armoiries du cardinal Huin, natif d’Étain, qui a reconstruit le chœur 
de l’église Saint-Martin au XVe siècle 

L’heure de l’interro


Sources 

  • L’église d’Étain (Marcel Delangle, Chanoine Rouyer, 1969)
  • Notice d’informations à disposition dans l’église
  • pop.culture.gouv.fr (Plateforme Ouverte du Patrimoine)