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27/03/2022

Le vitrail de saint Arnould (Musée de la bière de Stenay)

 Le vitrail de saint Arnould  a été réalisé en 1926 dans l’atelier nancéien Janin-Benoit par le maître-verrier Georges Janin (1884-1955). Initialement, il décorait le Palais de la Bière, un hôtel-restaurant-brasserie-dancing construit en 1924 et situé rue Saint-Jean à Nancy dépendant des Brasseries de Champigneulles. 

Le vitrail de saint Arnould après sa restauration

De style Art Déco, ce triptyque relate le miracle de saint Arnould (582-641), un évêque de Metz après avoir sauvé de la soif le cortège qui rapatriait ses cendres. En effet, le saint patron des brasseurs exauça les prières des pèlerins qui manquaient d’eau et de vivres, en remplissant de bière chopes,  jarres et tonneaux. Cette œuvre mesure 2,81 x 1,50 m. Elle est caractérisée par des graphismes simples et une gamme de couleurs réduite. Elle a fait l’objet d’une restauration complète en 2016-2017.

Le vitrail de saint Arnould avant la restauration de 2016-2017







Le vitrail de saint Arnould a été acheté en 1987 par la Conservation Départementale des Musées de la Meuse et mis en dépôt au musée de la bière de Stenay quelques années plus tard. Le vitrail de saint Arnould reste aujourd’hui une des pièces majeures de la collection du musée.

Le miracle de saint Arnould - Pierre Dié-Mallet (Musée de la bière de Stenay)


Saint Arnould [Source Wikipédia]

Peu connu , saint Arnould est né vers 582 et mort probablement en 640 ou 641. Il fut le 29e évêque de Metz. Il est fêté le 18 juillet. Son nom reste associé à un trésor de la cathédrale de Metz qui a miraculeusement échappé à la rapacité révolutionnaire : un anneau, en or fin massif, comportant une agate onyx sur laquelle est gravée un poisson engagé dans une nasse autour de laquelle se noient deux autres poissons. Cette scène n’est pas sans rappeler l’historique de cet anneau et rapporté par l’écrivain Paul Diacre, qui le tenait de la bouche même de Charlemagne. Selon cet auteur : « Saint Arnoul décida un beau jour de jeter son anneau dans la Moselle. Son geste est une preuve d’humilité. En le jetant, il dit : « Je croirai que Dieu m’a pardonné mes péchés quand je retrouverai cet anneau ». De là est née cette fameuse légende qui laisse penser qu’un poisson avala l’anneau et fut servi peu de temps après à la table épiscopale. À en croire la légende, Dieu est entré indirectement en contact avec Arnould qui fut lavé de ses péchés et fit de lui un représentant légitime de Dieu sur terre. » 

Cette légende fait écho à celle d’Orval : La veuve Mathilde, ayant par mégarde laissé tomber son anneau nuptial dans la fontaine de cette vallée, se mit à supplier Dieu, et aussitôt une truite apparut à la surface de l'eau, portant en sa gueule le précieux anneau. Mathilde s'écria alors : « Vraiment, c'est ici un Val d'or ! », et elle décida par reconnaissance de fonder un monastère en ce lieu béni.