Le gros chêne situé à quelques encablures du canon de marine de la forêt communale de Herméville, abritait l'observatoire des canonniers marins français de 1914 à 1916.
Le canon de marine tirait trop loin pour que les servants à proximité du canon puissent en observer le résultat. Il était alors nécessaire d'installer un ou plusieurs observatoires en hauteur afin de vérifier le résultat des tirs et de les corriger si nécessaire.
Les personnels désignés à l'observation avaient évidemment des longues vues et de puissantes jumelles pour les aider. Les observateurs du Ministère de la Guerre, donc de la Place Forte de Verdun, avaient des optiques ne leur permettant d'observer qu'à la distance où tiraient leurs pièces, celle-ci étant bien inférieure à celle du canon de Marine. Les observateurs de la Marine étaient donc appréciés de leurs homologues « de terre » pour leurs qualités et la précision de leurs observations. En effet, les marins possédaient du matériel très puissant puisqu'en mer, ils commençaient l'observation dès qu'un navire était visible sur la ligne d'horizon.
Sur le tronc de ce chêne pédonculé, vieux de 2,5 siècles, on peut encore observer la plupart des 26 marches métalliques qui permettaient d’accéder à la plateforme.