28/01/2023

Le Clos Poincaré (Sampigny)

Né à Bar-le-Duc en 1860, Raymond Poincaré devient avocat à Paris en 1880. Parallèlement, il entame un parcours politique. Après avoir été ministre à plusieurs reprises puis Président du Conseil, il est élu Président de la République française et occupera la fonction de 1913 à 1920. Ancré dans le territoire meusien, cet illustre personnage se retire volontiers dans son havre de paix : le Clos, sa résidence d’été à Sampigny. Sa femme Henriette et lui-même seront à l'origine de nombreuses œuvres au profit des habitants. En 1929, Raymond Poincaré se retire de la scène politique. Il décède quelques années plus tard, en 1934, et est inhumé à Nubécourt, dans son département natal, auprès de son épouse.


Le Clos Poincaré vu depuis la rue du château


L’édifice 

Le Clos Poincaré en quelques dates


1887  : Raymond Poincaré, à l’âge de 27 ans, loue une maison située route de Saint-Mihiel puis hérite de son grand-père, en 1892, d'une maison établie au bourg.


1899 : Il prend pour villégiature estivale une maison qu’il loue, au lieu-dit « le Clos ». Le domaine comprend un pavillon de pierre, un pavillon de bois et un hangar. 


1904-1943 : Après son mariage avec Henriette Benucci, Raymond Poincaré achète le domaine et fait construire une nouvelle demeure sur les plans de l’architecte nancéien Charles-Désiré Bourgon (1855-1915). Ce sera la résidence d’été des Poincaré jusqu’à la disparition d’Henriette (1943).


1906-1913 : Construction du Clos


1913 : Le pavillon est transformé en poste de garde au moment de l'élection de Raymond Poincaré à la présidence de la République. 


Septembre 1914 : Pendant la Grande Guerre, Sampigny n'est pas occupé par l'armée allemande, mais subit les tirs de son artillerie. Le Clos, soumis aux bombardements ennemis, à peine terminé, est fortement endommagé.


©️ Photo L’Argonnaute - La Contemporaine

©️ Photo L’Argonnaute - La Contemporaine

©️ Photo L’Argonnaute - La Contemporaine

1920-1922 : Les travaux de reconstruction sont menés par l'architecte nancéien Victor Berg et sont achevés en 1922.


1934 : Raymond Poincaré s’éteint. Il aura séjourné régulièrement dans sa demeure meusienne jusqu’à sa mort. Dans ses mémoires (Au service de la France), il confie :

« C'est ici que j'ai passé le meilleur de ma vie ».


1933Testament du président Raymond Poincaré dans lequel il fait vœux qu’après sa mort et celle de son épouse Henriette (en 1943), le Clos de Sampigny, sa résidence d’été, abrite un orphelinat de garçons.


Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Clos est occupé par les Allemands, transformé en maison de convalescence, puis par les Américains à la libération.


1947 : Conformément au testament rédigé par Poincaré en 1933, la demeure revient, après le décès d'Henriette, au Département de la Meuse pour être transformée en orphelinat destiné à de jeunes garçons originaires de la Meuse.


1947-1960 : Monsieur Georges Vachet, le directeur, son épouse Madame Vachet la surveillante-chef, une surveillante-lingère, une cuisinière et un jardinier forment l’équipe qui gère sur site une quinzaine de pupilles de l’État. Il s’agit d’un centre de formation de préapprentissage technique et industriel pour pupilles méritants. Les enfants accueillis sont ceux à fort potentiel intellectuel parmi les enfants placés. Ils vont en classe à l’école communale de Sampigny.


1960-1966 : Monsieur et Madame Frisquet gèrent l’établissement. La Fondation Poincaré change d’orientation en accueillant en son sein une école de perfectionnement pour enfants « inadaptés » au système scolaire, dits « caractériels » ou présentant des retards scolaires.


1966-1978 : Le couple Marc et Maryse Maugain prend la relève. Monsieur Maugain y applique les méthodes innovantes d’apprentissage de Célestin Freinet (1896-1966).


1981 : Fermeture définitive de la Fondation Poincaré.


1982-1984 : Antenne du GRETA pour l’enseignement ménager de jeunes filles.


1984 : Cinquantenaire de la mort de Raymond Poincaré. Une exposition a lieu à la salle des fêtes de l’hôtel de ville de Bar-le-Duc. C’est alors qu’est décidée la création d’un musée permanent à Sampigny. 


12 juillet 1986 : inauguration du musée Raymond Poincaré. Il est consacré à l'avocat, l’académicien, l'homme d'Etat dont le nom reste lié à l'histoire du premier conflit mondial. À l’étage supérieur (qui ne se visite que lors des JEP) sont installés les bureaux du service de conservation et de valorisation du patrimoine et des Musées de la Meuse qui a pour mission d'assurer l'assistance scientifique et technique des musées meusiens labellisés Musées de France par le Ministère de la Culture (ils sont au nombre de 10 dans la Meuse).


1999 : Les arbres du jardin sont balayés par la tempête de fin décembre.


2011 : Le Clos Poincaré obtient le Label « Maison des Illustres »


2022 : Le site du Clos est refuge LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) où 40 espèces d’oiseaux s’y côtoient.



Construit en pierre de Savonnières et en brique rose, l'édifice de style néo-Louis XIII est agrémenté d'un jardin en terrasses.





Le Clos vu depuis le chemin rural de la tuilerie

Le musée Raymond Poincaré


Le musée occupe le rez-de-chaussée de l’ancienne résidence d’été du président Raymond Poincaré. Doté d’un important fonds de souvenirs, d’œuvres et de documents d'archives, il évoque l'étonnante  ascension de Raymond Poincaré, homme politique, juriste et homme de lettres, qui marqua incontestablement l'histoire de la IIIe République. En 1909, il est élu à l’Académie française et devient titulaire du fauteuil 34.  Élu député et sénateur de la Meuse à de multiples reprises (entre 1887 et 1934), puis nommé 6 fois ministre entre 1895 et 1929 (Finances, Affaires étrangères, Instruction Publique) et 3 fois Président du Conseil, Raymond Poincaré sera nommé président de la République de 1913 à 1920. 


Depuis la création du musée, l'équipe scientifique est à la recherche du décor intérieur du Clos. Aucune photographie n'a été retrouvée. Les témoignages et les documents d'archives nous apprennent qu'Henriette Poincaré avait légué ses meubles à ses nièces et à de nombreux Sampignolais. Le Clos n'est donc pas une maison-musée, témoin du mode de vie des Poincaré mais plutôt un lieu de rencontre sur l'histoire locale.

Le musée est à plusieurs reprises remanié. En 1998, les murs sont repeints dans des tons chauds, une boutique est installée à l'accueil, une salle audiovisuelle est créée et une salle est dédiée à l'imagerie politique. La représentation satirique, le fonctionnement des institutions et l'histoire mouvementée du franc deviennent des thèmes majeurs.


Plaque à l’entrée de la demeure sculptée par Raymond Couvègnes (1850) 
L’artiste a également sculpté la statue de R. Poincaré à Bar-le-Duc.


Portrait d’Henriette Poincaré (Georges Bertrand, 1913)









L’Actualité Humoristique - Affiches lithographiques de Sirat. Raymond Poincaré est représenté 
debout sur un char tiré par un coq, arborant les insignes de Grand-Croix de la Légion d’Honneur, 
et appuyé de sa main gauche sur l’épée qu’il porte depuis son élection à l’Académie française en 1909.

Publicité pour l’Auto Luxior qui « s’impose à tous, voyageurs de commerce,
présidents de la République, huissiers, etc. »




Poilu en tenue bleu horizon, avec son barda, en position de repos (E. Chefner, 1919)


Reconstitution de la chambre du couple Poincaré



Un lieu d'expositions temporaires


En 2014, la muséographie est repensée afin de retracer la vie et le parcours politique de Ramond Poincaré. Celle-ci permet aussi d'être transformée rapidement afin d'accueillir des expositions temporaires, sur des thématiques politiques ou artistiques : Poincaré, président de la Grande Guerre (2014), La Belle Époque (2015) Caricatures, la Grande Guerre en images (2016-2017), Une élégante à New-York (2019), la Fondation Poincaré - les enfants du Clos (2020-2022). Des journées « Métiers d’art » y sont régulièrement organisées : les métiers du verre, du bois et de la restauration en 2011, les métiers du textile en 2012, les métiers du bijou en 2013, les arts dans les jardins en 2016, les arts graphiques en 2017, la restauration d’art en 2018.


Exposition 2020-2022 : La Fondation Poincaré - Les enfants du Clos


Plus de 140 garçons, orphelins ou abandonnés, ont été accueillis et élevés dans ces lieux, entre 1947 et 1981. Le couple Raymond (1860-1934) et Henriette (1858-1943) Poincaré, en demandant la création au sein de leur résidence d'été, après leur mort, d'un orphelinat de garçons, a participé à une prise de conscience pour un engagement politique et moral de la société auprès des enfants pupilles de l'État. Cette exposition propose de retracer leur histoire, intimement liée à celle du Département de la Meuse.


Les panneaux de l’exposition 

https://www.meuse.fr/fileadmin/medias/Publications/Musees/Brochure_Fondation_Poincare-WEB.pdf


Le jardin


Le jardin étagé domine la vallée de la Meuse sur 1 hectare. Il mêle parterres à l'italienne, constructions pittoresques en rocaille (en ciment faux-bois inventé au XIXe siècle), prairies fleuries et roseraie.

Depuis plusieurs années, les actions engagées permettent de redonner au jardin du Clos leur aspect originel. Un vaste programme de replantation et de restauration (abri-banc, rocaillage, bassins) a été entrepris dans un respect d'authenticité tandis que des ruches ont été réintroduites dans le verger conservatoire.

Les jardins font pleinement partie du projet du musée et de l'histoire du bâtiment. Les parterres, ainsi que le mobilier en rocaille et les décors, ont été restaurés au fil des années et, depuis 2007, mis en valeur par une signalétique, réalisée en collaboration avec le paysagiste Marc Lechien. Une demande de labellisation « Jardin remarquable » est en cours.

Le verger offrant des espèces anciennes d'arbres fruitiers et les ruches qui y sont installées, font de ce lieu un conservatoire unique et sensible.
















Quatre parterres rectangulaires entourés de buis et de rosiers s'étendent le long de la façade principale. Un véritable salon de plein air est aménagé dans le parc. Permettant d'apprécier des points de vue sur le village et sur la vallée de la Meuse tout en se protégeant du soleil, un banc couvert en bois, d’inspiration asiatique est installé en contrebas du parterre.


En 2013, les buis du Clos ont malheureusement été atteints par des champignons. Suite à un automne doux et humide, ces maladies se sont développées en Europe. Les buis ne pouvant être traités, il a été décidé de les arracher et de planter une nouvelle variété. Ces opérations ont été menées de l'automne 2016 au début du printemps 2017.

Le sol a été retravaillé et 1200 buis Faulkner ont été plantés. Les jeunes plants ont été renforcés pour être rendus plus résistants à la maladie Des ifs ont par ailleurs été replantés pour remplacer les gros buis. Ils vont être taillés pour leur donner une forme conique dans le respect de l'art topiaire [art qui consiste à donner des formes géométriques ou figuratives à la végétation d'un jardin.]


Le musée Raymond Poincaré est ouvert d’avril à début novembre :
  • En semaine de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h30 (sauf le mardi)
  • Les samedis, dimanches et jours fériés de 14h00 à 18h00
L’entrée est gratuite.

Le monument Poincaré à Sampigny


Inauguration du monument élevé à la mémoire de Raymond Poincaré, à Sampigny

 

Le 15 octobre 1937, jour du 3e anniversaire de la mort de Raymond Poincaré, était inauguré à Sampigny (rue Raymond Poincaré) un monument à sa mémoire. Ce monument, une commande de son épouse Henriette, est l’oeuvre de Denys Puech. L'ancien président est représenté dans un fauteuil, lisant comme il le faisait à la fin de sa vie dans son jardin du Clos.


L’heure de l’interro



Sources

12/01/2023

L’Hôtel de Ville de Verdun

L’abbé Gabriel nous rappelle, dans « Verdun, notice historique » rédigée en 1888, que les pouvoirs municipaux de Verdun, avant d’occuper l’hôtel particulier actuel, étaient installés à la maison de Montaulbain, achetée en 1388 et située à la montée de « Chastel », appuyée au vieux rempart du Castrum ayant vue sur la place Mazel. Elle avait son beffroi, car toute ville du Moyen-âge avait son beffroi, où se trouvait le bourdon populaire ou la Mute. Celui de Montaulbain avait son beffroi dont la flèche était entourée de clochetons et surmontée de la double aigle allemande, aux ailes éployées, qui servait de girouette. En 1680, Louis XIV y installe le premier maître échevin français dans l'hôtel. 

L’Hôtel de Ville de Verdun (côté jardin)

En même temps qu'elle servait d’Hôtel de Ville, la Maison Montaulbain servait aussi de prison civile ; et elle resta prison jusqu'en 1811. D'où est venu à la rue, le nom de rue de la Vieille Prison. Mais, le voisinage des prisonniers n'était pas chose gaie, d'autant plus qu'il y avait là une salle pour la torture ; et puis la Maison-Montaulbain se faisait vieille. La Ville acheta l'hôtel actuel.

Une tradition, couramment acceptée, indique Edmond Pionnier dans « Verdun, promenade historique et pittoresque », publié en 1901, veut que l'hôtel de ville actuel ait été destiné à la reine Marie de Médicis. Ce palais, dont l'origine remonte à 1623, est dû à la magnificence de Nicolas Japin, commissaire des  poudres et des salpêtres pour l’armée du Roi.

L’hôtel particulier du XVIIe où siège depuis 1738 le premier édile de Verdun

Lorsque Marillac devint gouverneur vers le milieu de l'année 1625, il eut naturellement par ses fonctions, des rapports avec Japin et peut-être l'entraîna-t-il dans le complot contre Richelieu qui échoua piteusement à la journée des Dupes en 1630. Peut-être Marie de Médicis, l'âme de la conspiration, qui s'enfuit de France en 1631, avait-elle un moment songé à se réfugier à Verdun où elle eût été fort mal en sûreté.

Quant à Japin, poursuit E. Pionnier, il amassa une respectable fortune que ses descendants allèrent dépenser à Paris et aux environs d'Étampes où ils s'étaient fixés. La maison inoccupée fut louée par les magistrats pour servir de logement aux lieutenants du roi ; elle fut ainsi la propriété en quelque sorte indirecte de la ville qui eût désiré l'acheter, mais qui ne le pouvait à cause du mauvais état de ses finances.


La façade principale et la Cour d’honneur

Or, en 1736 elle appartenait à Mme Marie-Thérèse de Brisacier, veuve du marquis de Boudeville, cousine et héritière de l'abbé Japin, chanoine de la cathédrale, qui la vendit aux moines de Châtillon au grand regret de la municipalité. Mais comme les moines n'avaient demandé ni l'avis des magistrats, ni l'autorisation du roi, formalités imposées par l'arrêt de 1665 aux ecclésiastiques qui voudraient s'établir ou accroire leurs biens dans l'intérieur de Verdun, opposition fut formée au contrat devant le conseil d'Etat qui annula le marché le 25 février 1737, et le 18 novembre, la ville acquit l'immeuble au prix de 18.000 livres. Les officiers municipaux en firent leur Hôtel de Ville dont ils prirent possession en grande pompe le 6 février 1738.


Le campanile et le fronton du corps principal
Pavoisement franco-européen sur la façade de l’Hôtel de Ville coté cour
et armoiries de la ville de Verdun

L’entrée de l'hôtel de ville se fait par un porche qui nous mène dans la cour où l’on découvre un ensemble de style Louis XIII composé d’un corps principal avec, en son sommet, un campanile, et de deux ailes.



En 1865, un bâtiment est rajouté à l'aile gauche de l'hôtel. Le 12 juillet 1886, l'hôtel de ville est classé aux Monuments Historiques. Sur le fronton du corps principal, les deux dates inscrites. La première, 1623, correspond à la date d’achèvement de construction du bâtiment. La seconde, 1898, correspond à la date à laquelle ont pris fin les travaux de reconstruction de l’édifice, ravagé par un incendie le 12 septembre 1894.


Le Monde illustré du 22 septembre 1894 ©️ gallica.bnf.fr

La façade postérieure et ses deux pavillons sont desservis par un long perron à rampe double auquel on accède par quatorze marches. Les fenêtres hautes et larges sont sobrement encadrées. Les frises et la corniche aux abondantes moulures sont soutenues par des consoles, que réunit un motif de fleurs et de fruits finement ciselés. Entre le rez-de-chaussée et le premier étage court une suite de cartouches enfermés dans une guirlande de fleurs et de draperies. Enfin, depuis l'incendie de 1894, qui a heureusement épargné l'extérieur, l'adjonction du fronton sculpté et du campanile a restitué au monument tout son caractère.



La cour avait été ornée des quatre canons d'honneur que l’on retrouve aujourd’hui à l’arrière du bâtiment côté jardin. Ces 4 canons, la Marie, le Barbu, la Livie et le Berceau ont été offerts à la Ville de Verdun le 23 novembre 1873 afin de rappeler la bravoure des Verdunois pendant les 81 jours de siège en 1870.


Les quatre canons-obusiersl les obus de 1870 et l’obus de 420 mm 
Bombe de 1000 kg lâchée sur Verdun par les avions allemands au cours 
du bombardement du 1er Septembre 1944
©️mmarchioro geneanet.org CC-BY-NC-SA


C'est à la date du mercredi 12 septembre 1894, que le feu s'est déclaré et a détruit en moins d'une heure, les trois principaux pavillons de ce beau monument. Tous les services ont été détruits ; les collections  du musée de Verdun (qui avaient été installées dans les locaux de l’hôtel de ville 20 ans plus tôt) n’ont pas été épargnées même si de nombreux objets et œuvres d’art seront malgré tout sauvés des flammes. 


Le Monde illustré du 22 septembre 1894 ©️ gallica.bnf.fr

Grâce à la vigilance de Louis Maury, maire de Verdun, et de tout le personnel de la mairie, on a pu sauver du désastre les papiers, comptes, registres de l'état civil, archives récentes et documents importants. C'est encore grâce à l'initiative prise par M. Maury qu'est due la conservation des archives municipales datant du XVIe siècle à la Révolution

En 1916, les obus s'abattent sur sa toiture. Ils n'empêchent pas la brigade de pompiers de Verdun de se terrer dans ses sous-sols. Au plus fort de la bataille de Verdun, le président Poincaré décerne la Légion d'honneur à la ville.


Au centre, l'hôtel de ville partiellement détruit au niveau du toit (1916)


Verdun, l'hôtel de ville après les derniers bombardements  (1917)
© Albert Samama-Chikli/ECPAD/Défense

A l'intérieur, le salon d’honneur occupe presque tout le premier étage du bâtiment principal. Il est décoré de nombreux tableaux représentant Verdun et Gerbéviller peints par Alfred Renaudin, ainsi que des tableaux représentant d’illustres Verdunois (Victor Schleiter, Chevert) et le Poilu de Verdun.

Rampe d’escalier à balustres

Le Salon d’honneur
François de Chevert né à Verdun le 2 février 1695, mort à Paris le 24 janvier 1769
Tableau peint en 1762 par Tischbein, légué par Chevert à sa ville natale

Le Poilu de Verdun (André Lagrange)

Offert par la Fédération Nationale des Associations d’Anciens Combattants de Verdun


Verdun - Le canal des Augustins et le canal Saint-Airy (Alfred Renaudin)

Victor Schleiter (D. Donzelli)

En 1925, le député-maire Victor Schleiter demande la création d'un musée où seraient exposés des documents relatifs à la Première Guerre mondiale : le Musée de Guerre. Celui-ci est composé de 3 salles.


Portrait de Victor Schleiter (maire de Verdun de 1925 à 1933)
S’est consacré à la renaissance de la Cité détruite par la Guerre
Salon d’honneur de l’Hôtel de Ville

La salle des décorations où sont exposées les huit médailles remises par Raymond Poincaré ainsi que les autres médailles décernées jusqu’en 1929 et la Croix de guerre 1939-1945, faisant de Verdun la Ville la plus décorée de France avec, au total, 26 médailles. 

Exécuté par quelques-uns de ceux qui se sont trouvés dans le secteur de Verdun pendant la bataille, le mobilier fut dessiné par le Directeur de la Maison Majorelle, qui était parmi eux, et travaillé dans les ateliers de cette maison à Nancy. Elle l'installa en 1929 dans le salon réservé, à l'Hôtel de Ville. 

Il comprend :

• Deux vitrines latérales à la cheminée, devant contenir les drapeaux 
• Une décoration sur la cheminée même, comprenant des lauriers sculptés et dorés, avec, au centre, les Armes de Verdun 
• Une table pour le Livre d'Or, avec un gros piétement encerclé de fer, et une vitrine posée dessus
• Une stèle recevant une plaque de marbre avec l'inscription « Aux Défenseurs de Verdun »
• Une autre stèle portant la statue de la Délivrance offerte par le journal « Le Matin »
• Et la vitrine centrale recevant un coussin brodé aux Armes de la Ville avec toutes ses décorations.


 Première  médaille obtenue le 12 septembre 1916 : la Légion d’honneur 

Aux Défenseurs de Verdun

La salle de Verdun et des généraux, où sont exposés, entre autres, des objets ayant appartenu aux grands chefs militaires, des photographies des destructions et des plaques commémoratives.


Buste du général Mangin

Terre recueillie à Notre-Dame de Lorette et offerte à la ville de Verdun
Évolution de l’uniforme du fantassin français 1870-1914 / 1915
Coq de l’enseigne de l’hôtel « Coq Hardi » de Verdun

La salle du Livre d’Or et des villages détruits, où sont exposées les livres d'or des soldats de Verdun ainsi que les diplômes et les Croix de guerre décernés aux villages détruits de la Zone Rouge.


Livre d’Or des soldats de Verdun


Diplômes et Croix de Guerre des 9 villages détruits de la Zone Rouge


L’heure de l’interro 


Sources 

  • Wikipédia