Le Clos Poincaré vu depuis la rue du château |
1887 : Raymond Poincaré, à l’âge de 27 ans, loue une maison située route de Saint-Mihiel puis hérite de son grand-père, en 1892, d'une maison établie au bourg.
1899 : Il prend pour villégiature estivale une maison qu’il loue, au lieu-dit « le Clos ». Le domaine comprend un pavillon de pierre, un pavillon de bois et un hangar.
1904-1943 : Après son mariage avec Henriette Benucci, Raymond Poincaré achète le domaine et fait construire une nouvelle demeure sur les plans de l’architecte nancéien Charles-Désiré Bourgon (1855-1915). Ce sera la résidence d’été des Poincaré jusqu’à la disparition d’Henriette (1943).
1906-1913 : Construction du Clos
1913 : Le pavillon est transformé en poste de garde au moment de l'élection de Raymond Poincaré à la présidence de la République.
Septembre 1914 : Pendant la Grande Guerre, Sampigny n'est pas occupé par l'armée allemande, mais subit les tirs de son artillerie. Le Clos, soumis aux bombardements ennemis, à peine terminé, est fortement endommagé.
©️ Photo L’Argonnaute - La Contemporaine |
©️ Photo L’Argonnaute - La Contemporaine |
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1920-1922 : Les travaux de reconstruction sont menés par l'architecte nancéien Victor Berg et sont achevés en 1922.
1934 : Raymond Poincaré s’éteint. Il aura séjourné régulièrement dans sa demeure meusienne jusqu’à sa mort. Dans ses mémoires (Au service de la France), il confie :
« C'est ici que j'ai passé le meilleur de ma vie ».
1933 : Testament du président Raymond Poincaré dans lequel il fait vœux qu’après sa mort et celle de son épouse Henriette (en 1943), le Clos de Sampigny, sa résidence d’été, abrite un orphelinat de garçons.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Clos est occupé par les Allemands, transformé en maison de convalescence, puis par les Américains à la libération.
1947 : Conformément au testament rédigé par Poincaré en 1933, la demeure revient, après le décès d'Henriette, au Département de la Meuse pour être transformée en orphelinat destiné à de jeunes garçons originaires de la Meuse.
1960-1966 : Monsieur et Madame Frisquet gèrent l’établissement. La Fondation Poincaré change d’orientation en accueillant en son sein une école de perfectionnement pour enfants « inadaptés » au système scolaire, dits « caractériels » ou présentant des retards scolaires.
1966-1978 : Le couple Marc et Maryse Maugain prend la relève. Monsieur Maugain y applique les méthodes innovantes d’apprentissage de Célestin Freinet (1896-1966).
1981 : Fermeture définitive de la Fondation Poincaré.
1982-1984 : Antenne du GRETA pour l’enseignement ménager de jeunes filles.
1984 : Cinquantenaire de la mort de Raymond Poincaré. Une exposition a lieu à la salle des fêtes de l’hôtel de ville de Bar-le-Duc. C’est alors qu’est décidée la création d’un musée permanent à Sampigny.
12 juillet 1986 : inauguration du musée Raymond Poincaré. Il est consacré à l'avocat, l’académicien, l'homme d'Etat dont le nom reste lié à l'histoire du premier conflit mondial. À l’étage supérieur (qui ne se visite que lors des JEP) sont installés les bureaux du service de conservation et de valorisation du patrimoine et des Musées de la Meuse qui a pour mission d'assurer l'assistance scientifique et technique des musées meusiens labellisés Musées de France par le Ministère de la Culture (ils sont au nombre de 10 dans la Meuse).
1999 : Les arbres du jardin sont balayés par la tempête de fin décembre.
2011 : Le Clos Poincaré obtient le Label « Maison des Illustres »
Construit en pierre de Savonnières et en brique rose, l'édifice de style néo-Louis XIII est agrémenté d'un jardin en terrasses.
Le Clos vu depuis le chemin rural de la tuilerie |
Le musée Raymond Poincaré
Plaque à l’entrée de la demeure sculptée par Raymond Couvègnes (1850) L’artiste a également sculpté la statue de R. Poincaré à Bar-le-Duc. |
Portrait d’Henriette Poincaré (Georges Bertrand, 1913) |
Publicité pour l’Auto Luxior qui « s’impose à tous, voyageurs de commerce, présidents de la République, huissiers, etc. » |
Poilu en tenue bleu horizon, avec son barda, en position de repos (E. Chefner, 1919) |
Reconstitution de la chambre du couple Poincaré |
Un lieu d'expositions temporaires
Plus de 140 garçons, orphelins ou abandonnés, ont été accueillis et élevés dans ces lieux, entre 1947 et 1981. Le couple Raymond (1860-1934) et Henriette (1858-1943) Poincaré, en demandant la création au sein de leur résidence d'été, après leur mort, d'un orphelinat de garçons, a participé à une prise de conscience pour un engagement politique et moral de la société auprès des enfants pupilles de l'État. Cette exposition propose de retracer leur histoire, intimement liée à celle du Département de la Meuse.
https://www.meuse.fr/fileadmin/medias/Publications/Musees/Brochure_Fondation_Poincare-WEB.pdf
Le jardin
Le verger offrant des espèces anciennes d'arbres fruitiers et les ruches qui y sont installées, font de ce lieu un conservatoire unique et sensible.
Le musée Raymond Poincaré est ouvert d’avril à début novembre :
- En semaine de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h30 (sauf le mardi)
- Les samedis, dimanches et jours fériés de 14h00 à 18h00
Le monument Poincaré à Sampigny
Inauguration du monument élevé à la mémoire de Raymond Poincaré, à Sampigny |
Le 15 octobre 1937, jour du 3e anniversaire de la mort de Raymond Poincaré, était inauguré à Sampigny (rue Raymond Poincaré) un monument à sa mémoire. Ce monument, une commande de son épouse Henriette, est l’oeuvre de Denys Puech. L'ancien président est représenté dans un fauteuil, lisant comme il le faisait à la fin de sa vie dans son jardin du Clos.
L’heure de l’interro
Sources
- Les panneaux pédagogiques du musée
- Le guide de visite du musée (2017) : https://webmuseo.com/ws/musee-suresnes/app/file/forcedownload/Guide-du-visiteur-Musee-Raymond-Poincare-2016.pdf?key=17e87bh8xcj7z40a7laoa1i00imlugacf
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